La Jamaïque, souvent associée au cannabis, fait face à une crise sans précédent, rapportait le Los Angeles Times début février. L’année dernière, des pluies abondantes suivies d’une longue période de sécheresse ont détruit la majeure partie des champs de marijuana, laissant la Jamaïque à court de weed.
C’est une situation exceptionnelle que connait l’île aujourd’hui, la pire pénurie jamais survenue selon les producteurs locaux. « C’est un embarras culturel », a déclaré Triston Thompson, employé chez Tacaya, une société de conseil pour l’industrie légale du cannabis jamaïcaine.
La Jamaïque a autorisé en 2015 l’essor d’une industrie de la marijuana médicale réglementée sur l’île, et dépénalisé de petites quantités de possession d’herbe. En dessous de 60 g de cannabis, seule une petite amende peut être délivrée par la police. Le gouvernement permet également à ses citoyen.ne.s de cultiver jusqu’à cinq plants et de fumer des joints uniquement si cela est lié à un rite.
Mais dû aux conditions météorologiques difficiles qu’a connu l’île en 2020, les cultivateurs de marijuana estiment leurs pertes à des dizaines de milliers de dollars. « Ça a tout détruit », se désole Daneyel Bozra, qui cultive du cannabis dans le sud-ouest de la Jamaïque. Wallace, un autre agriculteur, estime pour sa part avoir perdu plus de 18 000 dollars (14 000 euros) au cours des derniers mois et n’avoir produit que 135 kilos de cannabis, contre une moyenne habituelle de 300 à 400 kg.
Source : Los Angeles Times