Les jeunes issus de ce que le Pentagone appelle la « génération Nintendo », ou « génération Z », seraient plus susceptibles de se blesser dans les camps d’entraînement de l’armée américaine que leurs prédécesseurs, à cause de leur squelette fragile. C’est ce qu’indique un communiqué du Service de distribution d’informations visuelles de la Défense (DVIDS) paru le 8 février, et publié par le Pentagone.
Nés par définition entre les années 1997 et 2010, les jeunes de la génération Nintendo n’ont pas fini de se faire critiquer par leurs prédécesseurs. Perçus comme « étant nés avec un smartphone » dans la main, le Pentagone leur a porté un nouveau coup en publiant un communiqué sur leur résistance physique à l’armée. Interrogé dans le rapport, le major Jon-Marc Thibodeau, coordinateur clinique chargé de la préparation médicale à dans le Missouri, s’est montré des plus directs. Selon lui, les membres de la « gen Z » auraient une vie sédentaire qui les rendraient plus fragiles. « Leur squelette n’est pas renforcé par l’activité avant leur arrivée, donc certains d’entre eux se cassent plus facilement », a-t-il déclaré.
En ce sens, Lydia Blondin, chef adjoint du service de physiothérapie à l’hôpital communautaire de l’armée de Leonard Wood, indique voir de trop nombreuses « blessures allant des fractures aiguës aux déchirures du ligament croisé antérieur, en passant par les claquages musculaires et les fractures de stress ». Elle indique aussi que « la grande majorité des blessures sont liées à la surutilisation », ce qui suppose un manque de préparation préalable des jeunes recrues à endurer l’activité des camps d’entraînement.
Le communiqué du DVIDS recommande ainsi aux personnes souhaitant s’engager dans l’armée d’effectuer une préparation physique de base avant de se rendre en camp d’entraînement. Ce n’est pas la première fois que le gouvernement des États-Unis communique sur la condition physique de sa jeunesse, et le président Kennedy s’était déjà exprimé en 1960 sur ce qu’il appelait alors « l’Américain mou ». Plus récemment, le Pentagone a tenté de s’adresser à cette jeunesse en essayant de faire de certains soldats de la marine ou de l’armée de terre des stars de l’eSport, sur Twitch notamment. La tentative n’avait pas vraiment porté ses fruits, et les jeunes étaient repartis sur Fortnite aussitôt…
Source : Defense Visual Information Distribution Service (DVIDS)