Des niveaux « dangereux » de drogues (MDMA et cocaïne en tête) dans une rivière jouxtant le site du festival de Glastonbury menacent la santé des poissons et mettent en danger les efforts de conservation dans la région, nous apprenait BBC News le 28 septembre.
Une étude a révélé que les concentrations de MDMA et de cocaïne dans la rivière Whitelake, en Angleterre, ont plus que quadruplé dans la semaine qui a suivi le festival, lors de sa dernière édition en 2019, et a pointé du doigt les festivaliers qui urinent dans la nature plutôt que d’utiliser les toilettes du festival. En effet, les conséquences de ces flux d’urine chargés de drogues dans la rivière dépassent le cadre de l’hygiène et mettent en danger les écosystèmes. Les défenseurs de l’environnement avertissent qu’ils pourraient même nuire aux efforts visant à protéger une espèce rare d’anguille européenne présente dans la rivière.
Apparemment, la contamination de la drogue par l’urine des festivaliers se produit sur tous les sites de festivals, mais la situation de Glastonbury rend les effets particulièrement visibles. « La proximité du festival de Glastonbury avec une rivière fait que les drogues libérées par les festivaliers ont peu de temps pour se dégrader dans le sol avant de pénétrer dans le fragile écosystème d’eau douce », explique Dan Aberg, de l’université de Bangor, qui a participé à l’étude.
Un porte-parole de Glastonbury a déclaré qu’ils n’avaient pas reçu de préoccupations de l’Agence pour l’environnement concernant la contamination du site, mais il a ajouté qu’ils seraient heureux de travailler avec les chercheurs pour approfondir la question. « La protection de nos cours d’eau et de la faune locale est d’une importance capitale pour nous au festival de Glastonbury, et nous avons mis en place un régime d’échantillonnage des cours d’eau complet et efficace pendant chaque festival, comme convenu avec l’Agence pour l’environnement », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Source : BBC News