Ces mains surréalistes faites de bronze sont probablement les derniers vestiges d’une religion depuis longtemps oubliée. Caractérisées par leurs trois doigts levés, du pouce au majeur, on les appelle « main de Sabazios ». Crédits : Walters Art Museum Brandies dans les rues de l’Empire romain, les mains servaient au culte d’une religion perdue qui vénérait Sabazios. Ce dieu – thrace ou phrygien – de la fertilité et de la végétation était honoré dans le cadre de mystères privés. Son culte s’est développé à Rome sous l’Empire et comportait une procession au cours de laquelle les fidèles portaient et agitaient un serpent ou une main décorée de références à l’animal. Crédits : Mike Young Ces rites remonteraient à des sociétés indo-européennes vieilles de plusieurs siècles avant J.-C. et se seraient répandus plus tard dans l’Empire romain. Les scientifiques ne savent pas encore ce que signifiait exactement la main, mais ce type d’objet montre à quel point les Romains ont été influencés par d’autres religions, étrangères ou plus anciennes, pour former leur propre culte. Crédits : Fanny Schertzer Selon Eugene Late, professeur à l’université du Missouri-Columbia, la main n’est pas la seule représentation qu’on peut trouver de Sabazios. Le dieu est également représenté assis sur un trône, une lance dans la main ou sur un cheval, couronné d’un diadème. Toutefois, c’est bien la main qui est le plus communément associée à son culte. Certaines fois, la divinité figure même directement sur la surface de la main. La position particulière des doigts est appelée benedictio latina, un geste de bénédiction commun dans les religions occidentales, connu sous le nom de la « main de Dieu ». https://instagram.com/p/BFVmlNTRVtq/ Les archéologues n’ont pour le moment découvert aucun temple dédié à ce culte et beaucoup de questions restent sans réponse à propos de la divinité qu’il vénère. https://instagram.com/p/06_aZco35A/ Source : Walter Art Museum De mystérieux monolithes pourraient réécrire l’histoire de notre civilisation. ↓