Aujourd’hui, la question de la surveillance des drones est devenue cruciale, tant au niveau de l’espionnage industriel qu’au niveau des risques terroristes que représentent ces petits appareils volants, qui fonctionnent parfois de façon autonome sans que personne ne les pilote. La semaine dernière, la FFA (Federal Aviation Administration) annonçait un changement dans sa législation, facilitant l’utilisation des drones à titre professionnel. Le département de la Défense américain, en affichant sa volonté d’établir un réseau de drones de surveillance pour contrôler ceux des civils, montre donc une volonté d’aller à l’encontre de la FAA. Dans l’idée, les drones civils seraient donc surveillés de la même manière que le système mondial de gestion du trafic aérien contrôle les avions de ligne. La DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency), en charge de développer le système, a expliqué qu’elle s’inspirerait des sites commerciaux présentant en temps réel les déplacements de leurs avions de ligne à plus ou moins grandes vitesses et altitudes. « Nous souhaitons détenir des compétences similaires qui nous permettraient d’identifier et de suivre des systèmes aériens plus lents, moins hauts et inconnus, particulièrement en milieu urbain », a expliqué dans un communiqué Jeff Krolik, agent de la stratégie technologique à la DARPA. Ils imaginent idéalement un système de nodules placés en haut d’immeubles et de gratte-ciels, qui quadrilleraient chaque quartier d’une ville. Ces nodules permettraient d’établir en temps réel une carte de tous les objets volants en déplacement dans la ville, carte qui serait accessible aux agents gouvernementaux autorisés. Sources : FAA, United States Department of Defense