La Corée du Nord a violé les sanctions dont elle fait l’objet en matière d’essais militaires, en tirant le mois dernier son premier missile balistique intercontinental depuis 2017. La Corée du Sud a manifesté sa colère face à cet essai, mais Kim Yo-jong, la puissante sœur du leader Kim Jong-un, a répondu que son pays utiliserait ses armes nucléaires pour « éliminer » l’armée sud-coréenne s’il le fallait, rapporte ABC News ce 5 avril.
En déclarant que la Corée du Sud dispose de « la capacité de frapper précisément et rapidement n’importe quelle cible en Corée du Nord lorsqu’il y a des signes clairs de lancement de missiles par le Nord », le chef de la Défense sud-coréenne Suh Wook semble avoir relancé les tensions avec son pays voisin. Si la Corée du Nord venait effectivement de violer le protocole d’encadrement de ses essais militaires en tirant un missile balistique intercontinental le mois dernier, le gouvernement de Kim Jong-un ne s’est pas montré moins offusqué par ces déclarations, perçues comme de la provocation. La réponse a donc été expéditive, et Kim Yo-jong a déclaré que c’était une « très grosse erreur » d’évoquer une frappe préventive contre une puissance nucléaire.
« Au cas où la Corée du Sud opterait pour une confrontation militaire avec nous, notre force de combat nucléaire devra inévitablement accomplir son devoir », a-t-elle déclaré. Conseillère politique clé à Pyongyang, la sœur de Kim Jong-un a ensuite rajouté que son pays ne « considère en rien l’armée sud-coréenne comme un adversaire de taille pour [ses] forces armées ». Elle a ainsi rappelé qu’une attaque de son pays ferait selon elle connaître « un sort misérable qui n’est rien d’autre que la destruction totale et la ruine » à la Corée du Sud.
Ces propos, explicites, devraient relancer les débats dans la communauté internationale autour de la posture qu’adopte la Corée du Nord, et de la menace potentielle que son armée peut représenter. Pour rappel, le pays avait été contraint de mettre en pause ses essais nucléaires lorsque Kim Jong-un et Donald Trump s’étaient engagés dans un processus diplomatique. Celui-ci s’étant finalement soldé par un échec, les discussions sont au point mort depuis 2019.
Source : ABC News