Un rapport du conseil de sécurité des Nations unies fait état de 593 millions d’euros, rapportés au régime nord-coréen par des opérations de hacking. Cette somme serait à la fois en devises étrangères et en cryptomonnaies, et proviendrait de cyberattaques commanditées par le régime de Kim Jong-un, rapporte Forbes.
Attaque de la banque centrale du Bangladesh en 2015, piratage de la banque indienne Cosmos en 2018 ou infiltration dans le réseau de distributeurs automatiques de la Banque du Chili : les hackers nord-coréens auraient accumulé un impressionnant trésor de guerre.
Les experts en cybersécurité estiment également qu’ils sont responsables d’environ 65 % de tous les piratages ayant eu lieu lors d’échange de cryptomonnaies en 2018. Entre janvier 2017 et septembre 2018, le montant total des pertes causées par ces attaques serait ainsi de plus de 505 millions de dollars.
Ces piratages informatiques de grande envergure fournissent au régime de Kim Jong-un flux de revenus vitaux pour l’économie du pays. Cela lui permet ainsi de contourner les sanctions internationales qui empêchent à la Corée du Nord d’importer des fonds légaux depuis l’extérieur. Les transactions en cryptomonnaies ne sont en effet pas régulées par les institutions financières officielles, et sont de plus extrêmement difficiles à tracer.
Sources : Forbes