À l’approche des Jeux olympiques d’hiver de Pékin, la Chine menace les athlètes olympiques étrangers contre toute prise de position politique, informait le Washington Post le 19 janvier. Tout contrevenant s’expose à des sanctions.
Les Jeux olympiques d’hiver débuteront le vendredi 4 février à Pékin. Avant la cérémonie d’ouverture, la Chine a préféré précisé certaines règles reprenant les lois établies par le Comité International Olympique. Yang Shu, directeur général adjoint des relations internationales du comité d’organisation de Pékin, a indiqué lors d’une conférence de presse que les athlètes étrangers pourraient être sanctionnés pour des discours qui transgressent la loi chinoise lors des Jeux olympiques d’hiver de 2022. Aucune prise de position politique ne sera acceptée.
« Toute expression conforme à l’esprit olympique sera, j’en suis sûr, protégée », a déclaré Yang Shu avant de nuancer : « Tout comportement ou discours qui va à l’encontre de l’esprit olympique, et surtout des lois et des réglementations chinoises, est également passible de sanctions ». La Chine se place dans la même position que le CIO. En effet, l’organisation avait déjà interdit, avant les Jeux d’été de l’année dernière à Tokyo, toute manifestation politique organisée par les athlètes olympiques.
Cependant, la règle chinoise semble plus stricte que celle du Comité. La règle 50 de la charte du CIO interdit « toute manifestation ou propagande politique, religieuse ou ethnique » sur les sites olympiques, tandis que la Chine prévoit des sanctions plus proches de la loi chinoise, bien plus restrictive que dans de nombreux pays. Un avertissement presque menaçant qui répond aux conseils des intervenants de Human Rights Watch qui ont mis en garde les athlètes sur les critiques envers la politique chinoise.
Les menaces du comité d’organisation surviennent après l’examen du bilan de la Chine en matière de droits de l’Homme. Les États-Unis et plusieurs autres pays ont appelé à un boycott diplomatique des Jeux d’hiver afin de dénoncer le « génocide et les crimes contre l’humanité en cours au Xinjiang ».
Source : The Washington Post