Certaines espèces d’animaux sauvages, suspectées d’avoir transmis le coronavirus (Covid-19) à l’homme, sont désormais interdites à la consommation en Chine. Cette mesure prise par le gouvernement va entraîner la fermeture de nombreux marchés vendant des blaireaux, des cerfs, des tortues, des pangolins, des paons et des civettes. Selon un article de The Independent publié le 25 février, la police compte sur les réseaux sociaux pour être alertée si des commerçants ne suivaient pas la consigne.
En janvier, la police avait tenté de fermer temporairement des marchés où il était possible d’acheter des chauves-souris et des serpents, gardés dans de petites cages pour être tués à la demande d’un client. Plus de 28 000 animaux sauvages avaient été confisqués, mais des étals étaient restés ouverts.
Pékin espère que la nouvelle mesure de restriction sera plus efficace. Pour Peter Knights de l’ONG WildAidn « le gouvernement chinois a frappé fort dans les domaines clés. Il a interdit la vente sur les marchés en direct, et pris des lois comportant des sanctions plus strictes et promouvant une meilleure éducation du public. »
Selon lui, « les énormes risques sanitaires et économiques de la consommation d’espèces sauvages l’emportent largement sur les petits profits réalisés par les vendeurs et les éleveurs. » Knights espère que d’autres pays asiatiques suivront le mouvement.
Dans une étude relayée par le South China Morning Post, des scientifiques chinois estiment que le coronavirus n’a pas pour foyer le marché de fruits de mer de Wuhan, comme on le pensait jusqu’alors. Il se serait développé ailleurs avant de se propager sur ledit marché. L’épidémie a affecté plus de 80 000 personnes en Chine, entraînant 2 600 décès. Elle touche désormais une trentaine de pays.
Source : The Independent