Suite à la mobilisation devenue virale initiée par Kim Kardashian, et suivie par le rappeur J. Cole la veille de son exécution, Julius Jones, un Afro-Américain condamné à mort pour un homicide qu’il a toujours contesté, a été gracié, annonçait Vice le 18 novembre. Sa peine a été commuée en prison à vie.
Le gouverneur de l’État d’Oklahoma Kevin Stitt a annoncé ce jeudi qu’il graciait Julius Jones, après une « pieuse réflexion » et la consultation de nombreux documents émanant des deux parties. Cette clémence n’est toutefois accordée qu’à la condition que Jones ne soit éligible à aucune autre commutation de peine ni possibilité de libération conditionnelle.
« Le gouverneur Stitt a fait un grand pas pour restaurer la confiance du peuple dans le système judiciaire en s’assurant que l’Oklahoma n’exécute pas un homme innocent », a déclaré Amanda Bass, une des avocates de Jones. La décision est tombée quelques heures seulement avant l’exécution prévue par injection létale, alors que le pays tout entier retenait son souffle, se demandant si le gouverneur allait procéder à une exécution contre laquelle de nombreux leaders religieux, politiciens et activistes s’insurgeaient.
Dans l’intervalle de temps qui séparait Jones de son exécution, beaucoup se sont mobilisés : des étudiants ont manifesté en masse à Oklahoma City, des activistes se sont réunis devant le palais du gouverneur, et des millions de personnes ont signé la pétition réclamant l’annulation de son exécution. La commission des grâces et des libérations conditionnelles de l’État d’Oklahoma y aura d’ailleurs été sensible, elle qui a par deux fois recommandé la clémence avant que le gouverneur ne finisse par l’adopter.
« Alors que nous espérions que le gouverneur suive pleinement les recommandations de la commission en accordant à Julius une possibilité de libération conditionnelle, à la lumière des preuves flagrantes de son innocence, nous sommes reconnaissants du fait que le gouverneur a évité une erreur irréparable », déclarait encore Amanda Bass. Malgré cette décision, il subsiste un espoir de faire libérer un jour cet homme.
Source : Vice