assange Crédits : Reuters La semaine dernière, Julian Assange, le fondateur et porte-parole de WikiLeaks, a promis de se rendre aux autorités américaines si Barack Obama faisait preuve de clémence à l’égard de Chelsea Manning. Ancienne analyste militaire de l’armée américaine, Manning a été condamnée en août 2013 à 35 ans de prison pour avoir transmis des documents militaires classifiés à WikiLeaks en 2010. Le 17 janvier 2017, Barack Obama a accepté de commuer sa peine, permettant sa libération dès le mois de mai prochain. Assange, qui vit réfugié à l’ambassade équatorienne depuis juin 2012, devrait donc se rendre tout prochainement et faire face au jugement qui l’attend aux États-Unis, d’après WikiLeaks. « Si Obama accorde sa clémence à Manning, Assange acceptera d’être extradé vers les USA même si l’accusation du département de la Justice est clairement anticonstitutionnel », a tweeté l’organisation le 12 janvier dernier. Le président américain sortant a donc profité des derniers jours qui lui restent avant l’investiture de Donald Trump pour faire avancer une affaire majeure. https://twitter.com/wikileaks/status/819630102787059713 On ne sait pas pour le moment dans quelles conditions et quand Julian Assange quittera l’ambassade équatorienne pour se rendre aux autorités. Il sera d’abord arrêté en Suède avant d’être extradé vers les États-Unis. En effet, depuis mai 2012, les autorités suédoises ont émis un mandat d’arrêt contre lui après des accusations de viol et d’agression sexuelle. Assange nie catégoriquement les faits mais ne devrait pas tenter d’échapper à la justice suédoise s’il se résout à quitter l’ambassade équatorienne. Quant à Donald Trump, il ne s’est pas prononcé sur l’affaire. Certains arguent qu’il pourrait faire preuve de clémence à l’égard de Julian Assange, les emails du parti Démocrate révélés par WikiLeaks ayant probablement contribué à son élection. On devrait en savoir plus dans les jours à venir, après l’investiture du nouveau président des États-Unis vendredi prochain. UPDATE : Mercredi 18 janvier, dans une interview accordée au site The Hill, l’avocat de Julian Assange aux États-Unis a expliqué que la commutation de peine de Chelsea Manning ne correspondait pas aux exigences posées par son client – qui demandait sa libération immédiate. De son côté, Assange a réaffirmé sa volonté de se rendre auprès des autorités américaines après la libération de Chelsea Manning en mai prochain. « Il y aura de nombreuses discussions avant sa sortie », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à l’ambassade de l’Équateur à Londres. Du côté des États-Unis, aucun processus d’extradition n’a été officiellement annoncé, mais l’équipe de Julian Assange laisse entendre qu’il s’agirait de tractations secrètes. Lorsqu’on lui a demandé s’il escomptait recevoir un traitement différent de la part de Donald Trump, Assange a laconiquement répondu : « Cela reste à voir. » Sources : The Independent/The Hill