Joe Biden a annoncé le 22 février une série de sanctions économiques envers la Russie, en réponse à la reconnaissance par Vladimir Poutine de l’indépendance des territoires séparatistes prorusses en Ukraine. Surtout, il a autorisé un nouveau mouvement de troupes américaines vers les pays baltes, relate Vice le 23 février.
La réaction de Joe Biden face à la dégradation de la situation en Ukraine ne s’est pas faite attendre. D’un point de vue économique d’abord, il a fait le choix de cibler spécifiquement la Banque de la fédération de Russie (VEB) et son aile militaire afin d’y faire peser des sanctions. Mais il ne s’est pas arrêté là. Le président américain a également montré une nouvelle fois son soutien à ses alliés de l’OTAN en annonçant également une réponse militaire ferme. C’est ainsi qu’il a choisi d’envoyer de nouvelles troupes (800 soldats et huit avions F-35) dans les pays baltes (Lituanie, Lettonie et Estonie), afin de protéger ces pays proches de la Russie. Biden souhaite ainsi dissuader Poutine d’engager des actions militaires dans d’autres pays voisins.
Le président des États-Unis est loin de minimiser la situation. « C’est le début d’une invasion russe de l’Ukraine », a-t-il déclaré d’emblée après la déclaration de Poutine du 21 février. « Laissez-moi commencer par imposer des sanctions en réponse. » Les réactions à l’international ont suivi le même chemin. La représentante britannique auprès des Nations unies, Barbara Woodward, a ainsi déclaré que les actions de la Russie allaient « déchaîner les forces de la guerre, de la mort et de la destruction sur le peuple ukrainien ».
Ces déclarations alarmantes interviennent au lendemain de la reconnaissance par Poutine de l’indépendance des deux régions séparatistes prorusses à l’est de l’Ukraine, les « républiques » de Louhansk et Donetsk. Pire encore, le président russe a ordonné à son armée de pénétrer sur ces territoires pour y « maintenir la paix » (bien que des observateurs estiment qu’elle s’y trouvait déjà depuis longtemps). Les pays de l’OTAN ont ainsi perçu cette décision comme une menace, et souhaitent intervenir pour défendre l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
La Russie répondra à cela que la majorité des personnes vivant dans ces régions souhaitent en réalité les rejoindre. Leur population s’oppose effectivement au gouvernement ukrainien dont elle ne reconnaît pas la légitimité ; et donc la liberté de ces peuples à disposer d’eux-mêmes devrait selon la Russie forcer l’Ukraine à accepter l’indépendance des territoires.
En huit ans, la guerre dans le Donbass entre les séparatistes soutenus par Moscou et l’armée ukrainienne a fait plus de 13 000 morts.
Source : Vice