Facebook vient d’interdire la vente d’anciens artefacts historiques comme des momies, des manuscrits ou des parchemins sur ses plateformes. Cela fait suite à des investigations menées en mai 2019, qui ont découvert que la plateforme était utilisée pour receler des artefacts volés, rapportait BBC News mardi 23 juin.
L’année dernière, des chercheurs ont mené une enquête sur la façon dont les artefacts en provenance d’Irak et de Syrie étaient revendus sur Facebook. L’un d’eux avait alors recommandé à la plateforme d’investir dans des « équipes d’experts pour identifier et supprimer les réseaux de trafic » plutôt que de rechercher les cas individuels.
Mardi 23 juin, Facebook a donc annoncé que tout contenu « encourageant à acheter, vendre ou échanger des artefacts historiques » ou qui « sollicite des artefacts historiques », sera désormais banni. Parmi les objets habituellement échangés sur la plateforme, on trouve des manuscrits, des monnaies anciennes et même des parties de corps momifiés.
Le directeur des politiques publiques de Facebook, Greg Mandel, a précisé que ces transactions seront également bannies d’Instagram. Les deux plateformes développent un système automatisé qui détecte des images et des mots-clés afin d’identifier les contenus qui vont à l’encontre de la nouvelle règle.
Pour le professeur Amr al-Azm, de l’université Shawnee dans l’Ohio, le fait de se reposer sur une intelligence artificielle n’est « simplement pas assez ». Il suggère d’archiver ces images plutôt que de les supprimer puisque ce trafic « est aussi un marché noir qui finance des organisations criminelles sur le même site que vous utilisez pour poster des photos de vos enfants ».
Pour le moment, Facebook a supprimé 49 groupes et surveille actuellement plus de 120 groupes du Moyen-Orient et du nord de l’Afrique. « Le plus grand groupe que nous avons identifié possédait 150 000 membres l’année dernière, maintenant il en a plus de 437 000 », précise le réseau social qui voit la pandémie de Covid-19 comme un facteur de cette augmentation.
Source : BBC News