La fast-fashion ne nuira plus impunément. Depuis le 1er janvier 2022, les mesures de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire adoptée par le Parlement il y a presque deux ans, en février 2020, sont enfin entrées en vigueur. La destruction des vêtements invendus est désormais interdite dans l’Hexagone. Une vraie bonne résolution.
L’industrie de la mode figure parmi les plus polluantes du monde. Ces nouvelles mesures obligent ainsi ses acteurs à pourvoir leurs vêtements d’un affichage décrivant leur impact environnemental – la méthode « fumer tue ». Quant à la destruction de produits invendus, tout contrevenant risque une amende pouvant aller jusqu’à 15 000 euros.
Sans vraie surprise, les plupart des acteurs de l’industrie se sont félicités de l’adoption de ces mesures. « La réglementation fait en sorte qu’aucune entreprise ne puisse ignorer ces questions, même si le consommateur ne les considère pas comme prioritaires », a réagi Damien Pellé, directeur RSE des Galeries Lafayette et du BHV. « Pour une marque, détruire ses stocks et une catastrophe, ça ne présente aucun intérêt économique. » Ce qui n’empêchait pas jusqu’ici les vendeurs de détruire environ 20 000 tonnes de vêtements chaque année.
Résultat, il va falloir faire de ces vêtements une manne économique nouvelle : l’Agence de la transition écologique estime la valeur au détail des invendus à près d’1,7 milliard d’euros, soit plus de 4 % du chiffre d’affaires du secteur de la mode.
Source : WWD