Le professeur Avi Loeb, qui enseigne l’astronomie à Harvard, s’intéresse de très près à la recherche d’une intelligence extraterrestre. Son dernier projet en date prévoit d’installer un réseau de télescopes très sophistiqués pour fouiller le ciel à la recherche d’ovnis. Il sera prêt à opérer dès cet été, rapportait le Guardian le 5 février.
Même lorsqu’elles proviennent de sources crédibles comme l’US Air Force, les photos et vidéos d’ovnis sont invariablement frustrantes : de minuscules silhouettes imprécises zèbrent le ciel sans qu’on parvienne à correctement distinguer ce dont il s’agit. Le Pr Loeb se propose donc de réaliser des photos d’ovnis en très haute résolution, pour changer.
Le projet Galileo (Galilée en français) est d’ores et déjà fascinant, puisqu’il implique plus d’une centaine de scientifiques. Il installera son premier télescope sur le toit de l’observatoire de Harvard, et il devrait être opérationnel dès cet été. De plus, Avi Loeb compte bien rendre les observations faites grâce à Galileo accessibles au publique, une façon pour lui de démocratiser la recherche d’une vie extraterrestre.
Le télescope dont nous parlons ici enregistrera des vidéos du ciel 24 h/24 et 7 j/7 grâce à des caméras infrarouge ; il sera équipé d’un capteur radio, d’un capteur audio et d’un magnétomètre pensés pour détecter les objets invisibles. Un ordinateur fournira l’intelligence artificielle nécessaire à l’analyse des données, programmée pour ignorer les objets volants identifiés comme les oiseaux, les avions, les drones ou les météorites, et pour se concentrer sur les objets « qui ne sont pas de la main de l’homme », détaille Loeb. Ou du moins non-identifiés.
Bien que la recherche d’ovnis soit de moins en moins stigmatisée, elle reste un champ d’étude que certains astrophysiciens et autres scientifiques émérites regardent de haut, ce qui peut décourager les jeunes générations. « J’aimerais vraiment que la nouvelle génération se sente libre d’en parler, et que cela devienne mainstream », explique Avi Loeb. « J’ai l’espoir qu’en obtenant une photo en haute résolution d’un objet inhabituel, ou en trouvant une preuve de son existence, ce qui est très possible dans les années à venir, nous changions tout cela. »
Le projet Galileo espère aussi pouvoir accéder aux données collectées par Planet Labs, une flotte de satellites miniatures utilisés pour donner une image complète de la Terre une fois par jour. Si on regarde en haut et en bas en même temps, les chances de faire une découverte augmentent…
Source : The Guardian