L’absurdité a désormais un nom : la gravure abdominale. Des chercheurs·euses en médecine de l’université de Miami ont réalisé une étude sur cette technique de chirurgie plastique, répandue aux États-Unis, mais encore méconnue en France. Publiée dans le Journal de l’American Society of Plastic Surgeons, elle consiste à remodeler la graisse du ventre afin de donner l’impression que le·la patient·e rentabilise réellement son abonnement à la salle de sport.
Le·la chirurgien·ne manie ainsi des outils similaires que pour une liposuccion, qui utilise un tube éliminant les dépôts adipeux sous-cutanés par aspiration. Iel va alors sculpter les contours des muscles abdominaux en enlevant l’excès du graisse entre les muscles pour en faire ressortir les reliefs, selon les préférences du·de la patient·e. Pour réaliser cette étude, les chercheurs·euses ont pu expérimenter cette technique sur 50 personnes (24 femmes et 26 hommes, âgés de 36,4 ans en moyenne) qui voulaient redessiner leur ventre.
« Presque tous·tes nos patient·e·s examiné·e·s étaient satisfait·e·s de cette procédure [98 %], maintenaient des résultats à long terme et présentaient un taux de complications acceptable », assurent les chercheurs·euses en guise de conclusion. Parmi leurs patient·e·s, 11 ont présenté une complication mineure, comme des contours irréguliers, ce qui a pu être réglé avec une légère liposuccion. Une fois l’opération terminée, les patient·e·s ont également dû porter des pansements en mousse pendant plusieurs semaines pour préserver les lignes pendant la guérison du corps.
Source : Journal of the American Society of Plastic Surgeons