Une retranscription des échanges entre George Floyd et les policiers responsables de sa mort, effectuée d’après les enregistrements des caméras des policiers, révèle l’intégralité de ses derniers mots. Il a ainsi répété plus de 20 fois cette phrase devenue un symbole des violences policières : « Je ne peux pas respirer. » Ce à quoi les agents ont répliqué qu’il devait se taire, nous apprend le Guardian ce 9 juillet.
Cela fait plus d’un mois qu’a eu lieu le meurtre de George Floyd lors de son interpellation par quatre policiers américains à Minneapolis le 25 mai dernier. Alors que les retranscriptions des caméras individuelles des policiers sont disponibles depuis le 7 juillet, on sait maintenant que Floyd a signalé aux agents sa difficulté à respirer à plus de 20 reprises. Se sentant mourir, il a ensuite adressé quelques paroles pour sa mère et ses enfants. Derek Chauvin, l’officier agenouillé sur son cou, lui a alors demandé de se taire, ajoutant : « Il faut beaucoup d’oxygène pour parler. »
Ces nouvelles preuves ont été rendues publiques dans le cadre des efforts déployés par l’un des officiers impliqués, Thomas Lane, pour faire rejeter les accusations de complicité de meurtre. Les retranscriptions montrent ainsi clairement que Floyd a tenté de coopérer avec la police et leur a dit qu’il ne se sentait pas bien. « J’ai mal à l’estomac. J’ai mal au cou. Tout me fait mal. J’ai besoin d’eau ou de quelque chose, s’il vous plaît », leur a dit Floyd avant de conclure par ces mots terribles : « Ils vont me tuer. »
George Floyd avait été interpellé pour avoir essayé d’utiliser un faux billet de 20 dollars. Les quatre policiers mis à pied dès le lendemain de sa mort risquent tous jusqu’à 40 ans de prison.
Source : The Guardian