Depuis son lancement en 2015, les développeurs d’Ethereum – le protocole blockchain public le plus utilisé – tentent de le rendre infiniment moins énergivore. Pour ce faire, ils tentent de modifier le protocole de sécurisation du réseau afin de réduire la consommation énergétique de leur système de plus de 99 %, rapportait Bloomberg le 23 mai.
Récemment, les dépenses énergétiques liées aux cryptomonnaies sont au centre des débats. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’Elon Musk a décidé de ne plus autoriser les transactions en bitcoins pour Tesla. Jusqu’à présent, la blockchain d’Ethereum, comme celle de son concurrent, utilise un système de vérification par preuve de travail.
Ce dernier nécessite un réseau mondial d’ordinateurs fonctionnant 24 heures sur 24. Mais contrairement au Bitcoin, la volonté de Vitalik Buterin est de rendre le système plus efficace. Pour cela, Vitalik Buterin veut passer à un système dit de « preuve de participation ». Grâce à cette technique, la seule dépense d’électricité proviendra des serveurs qui hébergent les nœuds d’Ethereum, comme pour n’importe quelle entreprise utilisant le cloud.
D’après Danny Ryan, chercheur à la Fondation Ethereum, la preuve de travail utilise 45 000 gigawattheures par an. Avec une preuve de participation, « vous pouvez vérifier une blockchain avec un ordinateur portable grand public. D’après mes estimations, on n’aura besoin que d’1/10 000e de l’énergie que le réseau Ethereum consomme actuellement. »
Ce gain monumental est permis grâce à la création d’un système dans lequel les contrats sur Ethereum peuvent être exécutés en dehors de la chaîne principale. Cela réduit énormément le nombre de requêtes transmises au réseau principal. Cela entraînerait donc une nette amélioration des performances de la blockchain. L’implémentation du système est attendue pour la fin de l’année, ou début 2022 au plus tard.
Source : Bloomberg