Comment définiriez-vous la ligne éditoriale de 24h01 ? 24h01 est une nouvelle revue (belge !) de journalisme d’auteur, rebelle et romantique, qui veut contrecarrer la dépréciation du journalisme contemporain, l’infobésité ambiante, en bref la tendance à céder, dans le chef des médias, aux sirènes de l’immédiat et du sensationnel. Revue à mi-chemin entre le livre et le magazine, sans publicité (!), comprenant 200 pages de grands reportages, d’illustrations audacieuses, de photographies artistiques, de BD et de portfolios, 24h01 tente ainsi d’apporter une réponse à la crise que traverse la presse. Elle fait également la part belle à l’humour et au surréalisme propres à l’esprit belge et n’hésite pas à surprendre, parfois même déconcerter par l’audace de ses sujets, de leur mise en forme ou de leurs illustrations. Comment la revue s’inscrit-elle dans le paysage de la presse francophone, en particulier en Belgique ? C’est une publication totalement inédite puisqu’aucun autre mook belge n’existe dans notre pays. Au sein même de son genre journalistique, elle se démarque par son audace, son romantisme et son décalage. C’est forte de cette ligne éditoriale que 24h01 s’apprête à se lancer en France et, plus tard, en Suisse et au Québec. Votre diffusion, majoritairement en Belgique, vous permet-elle de toucher suffisamment de lecteurs pour arriver à la stabilité économique ? Avec environ 3 500/4 000 exemplaires par numéro, nous parvenons à rémunérer tous les auteurs mais pas encore l’équipe de coordination. Nous espérons pouvoir toucher un jour 5 000, voire au grand mieux 6 000 lecteurs, mais pas plus vu l’étroitesse du marché en Belgique. C’est pourquoi nous sommes toujours à la recherche de subsides publics et/ou privés qui nous permettraient d’accélérer la cadence de nos publications et de rémunérer à la juste valeur de leur travail tous ceux qui participent à cette aventure « rebelle et romantique » qu’est 24h01. – Quentin Jardon, secrétaire de rédaction du 24h01 Entrevue réalisée par Arthur Scheuer.