Selon un rapport de l’organisation Human Rights Watch publié le 18 février 2019, rapporté par Bloomberg, les groupes radicaux de défense des vaches en Inde ont tué au moins 44 personnes au cours des trois dernières années. Le rapport de 104 pages dénonce en outre que ces vigilantes ultra-violents auraient reçu l’appui des autorités ou de politiciens nationalistes hindous, qui s’attaquent aux minorités ethniques et religieuses du pays.
Parmi les victimes de ces groupes hindous violents, 36 étaient de confession musulmane, et 280 personnes auraient par ailleurs été blessées lors de raids menés entre mai 2015 et décembre 2018 à différents endroits du territoire. Ces agissements criminels seraient en partie encouragés par certains membres du parti nationaliste auquel appartient le Premier ministre indien Narendra Modi, le Bharatiya Janata Party (BJP), qui soutient la mise en place de lois sévères pour assurer la protection des vaches – animal sacré pour les hindous – et lutter contre la consommation de leur viande.
Pour sa part, le Premier ministre Narendra Modi a publiquement condamné les violences motivées par la protection des vaches, affirmant qu’elles sont « inacceptables ». Mais en dépit de ses déclarations, les agressions se multiplient. À l’approche des élections nationales qui auront lieu aux mois d’avril et mai prochains, les tensions entre hindous et minorité musulmane ne cessent d’amplifier.
Sources : Bloomberg/Human Rights Watch