La police italienne vient d’annoncer l’arrestation de 19 personnes qui projetaient de créer un mouvement ouvertement nazi, rapportait The Guardian jeudi 28 novembre.
Baptisée Black Shadow, l’enquête menée par les policiers transalpins a permis de découvrir chez les 19 suspects des effets personnels ne laissant pas de place aux doutes. Outre des armes et des explosifs, les enquêteurs ont retrouvé des plaques nazies, des croix gammées, des drapeaux nazis ainsi que des ouvrages sur Hitler et Mussolini.
L’objectif du groupe était de créer un « parti ouvrier national socialiste italien », se définissant comme un « groupe ouvertement pro-nazi, xénophobe et antisémite » selon le procureur de Caltanissetta, en Sicile.
Le groupe comportait des profils différents et assez inattendus. Il était dirigée par une femme de 50 ans basée à Padoue, dans le nord de l’Italie, surnommée « le sergent-major d’Hitler ». Elle travaillait dans l’administration publique et n’avait pas de casier judiciaire. En fouillant son domicile, les policiers ont retrouvé des croix gammées et des éléments à caractère antisémite. Parmi les autres référents, on trouvait un membre du parti néo-fasciste italien Forza Nuova ou encore une jeune Milanaise de 26 ans élue « Miss Hitler ».
Souhaitant s’adosser à un réseau international, les extrémistes italiens avaient pris contact avec d’autres formations néo-nazis, dont le groupuscule Combat 18 basé en Angleterre et le Nouvel ordre social d’extrême droite situé lui au Portugal.
Source: The Guardian