Dans la ville de Qom, en Iran, des images satellites révélées jeudi 12 mars par le New York Times montrent l’excavation d’une nouvelle section dans un cimetière à la limite nord de la ville sainte d’Iran, ainsi que deux longues tranchées d’une longueur totale de 100 mètres. Les images de ces fosses communes en train d’être creusées laissent penser que les autorités iraniennes tentent de minorer la gravité de la situation liée au coronavirus dans le pays.
Au moment où les tranchées étaient creusées, à la fin du mois de février, un législateur de Qom a accusé le ministère de la Santé de mentir sur l’ampleur de l’épidémie, affirmant qu’il y avait déjà eu 50 décès dans le ville, quand le ministère avait déclaré que seules 12 personnes avaient succombé au Covid-19 dans tout le pays. Le vice-ministre de la Santé, Iraj Harirchi, avait alors tenu une conférence de presse pour démentir les allégations. Il était testé positif au virus Covid-19 dès le lendemain.
Depuis, des membres du parlement iranien, mais aussi le Majlis, ancien diplomate et conseiller principal du guide suprême, sont décédés. Jeudi, un autre conseiller de Khamenei et l’une des voix les plus puissantes de la politique étrangère iranienne, Ali Akbar Velayati, aurait lui aussi été infecté selon Reuters.
Les hauts gradés de la direction cléricale iranienne sont particulièrement vulnérables en raison de leur âge avancé. Selon les derniers chiffres du ministère de la Santé, plus de 10 000 Iraniens sont tombés malades du virus et 429 sont morts.
Sources : The New York Times/Reuters