Bien qu’initialement autorisés à effectuer leurs recherches par le gouvernement iranien, neuf scientifiques ont été arrêtés par les Gardiens de la révolution alors qu’ils filmaient des guépards asiatiques, rapportait The Independent le 26 août. Ils sont accusés d’espionnage par le gouvernement.
Les scientifiques, tous Iraniens et membres de l’association Persian Wildlife Heritage Foundation, souhaitaient recueillir des informations sur cette espèce en voie d’extinction (il ne resterait pas de plus de 50 spécimens dans le pays) avant que neuf d’entre eux ne soient arrêtés l’an dernier pour corruption. Toujours dans l’attente du verdict, les peines encourues vont de dix ans de prison à la peine de mort. Le président de l’association M. Seyed-Emami est décédé pendant sa détention.
Les Gardiens de la révolution ont prétexté que les photos prises par les scientifiques servaient à collecter des informations militaires classifiées. « Un piège photographique utilisé pour étudier la faune serait un très mauvais outil pour espionner quelque chose de loin », réplique Rahel Sollmann, expert en pièges photographiques et biologiste à l’université de Californie.
Après les arrestations, plus de 350 scientifiques du monde entier ont signé une lettre de soutien adressée à l’ayatollah Ali Khamenei. « Nous sommes horrifiés à l’idée que le domaine neutre de la recherche scientifique puisse être instrumentalisé à des fins politiques », peut-on lire dans la lettre. « En tant que communauté de chercheurs, nous condamnons fermement ces arrestations. Nous sommes convaincus que nos collègues n’ont joué aucun rôle politique. »
À l’heure actuelle, les prisonniers sont toujours incarcérés en attente du verdict de leur procès.
Source : The Independent