Les émissions de dioxyde de carbone (CO2) en Inde ont chuté pour la première fois depuis près de quatre décennies. Et cela n’est pas seulement dû au confinement instauré dans le pays pour faire face au coronavirus, expliquait BBC News mardi 12 mai.
Selon les analyses de Carbon Brief, la chute de la consommation d’électricité ainsi que l’essor des énergies renouvelables ont affaibli les demandes en énergies fossiles avant même l’arrivée de la pandémie de Covid-19. Cependant, le confinement national imposé en mars a permis de réduire drastiquement le taux d’émissions de CO2 de l’Inde, qui n’était plus descendu depuis 37 ans.
L’étude précise que les émissions de carbone de l’Inde ont chuté de 15 % en mars, et d’environ 30 % en avril, et ce en grande partie grâce à la mise à l’arrêt de l’exploitation du charbon et du brûlage des gaz. Depuis le début du confinement, la pollution a également baissé d’au moins 60 % à Delhi.
De plus, la consommation de pétrole a elle aussi chuté, et ce de 18 % en mars 2020 par rapport à mars 2019. Pour sa part, le développement des énergies renouvelables a augmenté depuis le début de la pandémie, et ce dans le monde entier.
Selon l’Agence internationale de l’énergie (IEA), l’utilisation mondiale de charbon a chuté de 8 % pendant le premier trimestre de l’année, tandis que les demandes en énergies solaires et éoliennes sont légèrement en hausse à l’international.
Les écologistes indiens espèrent que l’air sain et le ciel dégagé qu’auront pu apprécier les Indiens pendant la période de confinement les pousseront à exercer davantage de pression sur le gouvernement pour nettoyer le secteur de l’énergie et améliorer la qualité de l’air durablement.
Source : BBC News