Dans la ville de Palencia, au nord-ouest de l’Espagne, une statue inaugurée en 1923 qui orne la façade d’une banque a été défigurée après sa restauration. Celle qu’on appelle désormais la « tête de patate de Palencia » est la dernière victime d’une énième restauration bâclée en Espagne, rapportait The Art Newspaper le 11 novembre. En juin dernier, un tableau de la vierge avait déjà été massacré par un restaurateur amateur.
Les professionnels de la conservation réclament donc encore une fois une réglementation plus stricte de ce secteur, et se demandent pourquoi le patrimoine espagnol est continuellement confié à des personnes sans formation officielle.
La statue représentait une femme souriante sculptée dans une scène pastorale. Mais suite à une tentative de restauration désastreuse, son visage a été grossièrement réduit à « une tête de dessin animé », décrit le peintre local Antonio Guzmán Capel, qui a été le premier à attirer l’attention sur cette histoire dans un post Facebook.
En réponse à la restauration de Palencia, l’Association professionnelle des restaurateurs et des conservateurs d’Espagne (ACRE) a écrit sur Twitter que le travail n’était « PAS une restauration professionnelle ». « Les interventions de restauration doivent suivre des critères qui sont approuvés au niveau international, ainsi que ceux appliqués par l’IPCE (l’Institut espagnol du patrimoine culturel) et d’autres entités accréditées qui existent en Espagne », a tweeté le restaurateur basé à Valence Illanos Argudo (@llangarcia1).
Source : The Art Newspaper