Une équipe de chercheurs dirigée par l’Espagnol Juan Carlos Izpisúa Belmonte a créé le premier embryon humain-singe en Chine, révélait la MIT Technology Review le 1er août.
Les scientifiques de l’Université catholique de Murcia et du Salk Institute for Biological Studies ont injecté des cellules souches humaines dans un embryon de singe génétiquement modifié. L’objectif de leur étude, pas encore publiée mais déjà controversée, est alors de former des organes entièrement constitués de cellules humaines chez les singes, comme des reins ou un foie.
L’idée est ainsi de pouvoir transplanter ces organes à l’avenir chez des êtres humains pour répondre aux demandes de greffes. Cependant, de telles expériences sont confrontées à des barrières éthiques évidentes. « Que se passera-t-il si les cellules souches s’échappent et forment des neurones humains dans le cerveau de l’animal ? Aurait-il une conscience ? » s’interroge le Dr Angel Raya, directeur du Centre de médecine régénérative de Barcelone.
Ce type de recherche a cependant le vent en poupe : on apprenait le 30 juillet dernier que le Japon a officiellement autorisé leur pratique sur son territoire. Au-delà de l’inquiétude suscitée par la possibilité de dérives, il faut aussi s’interroger sur le sort réservé à ces animaux. Est-il éthique de cultiver des organes à l’intérieur d’êtres vivants pour sauver des vies humaines ? Le débat n’est pas près d’être clos.
Source : MIT Technology Review