La police a participé à des manifestations dans plusieurs villes boliviennes pour protester contre la réélection du président Evo Morales, nous apprenait la BBC samedi 9 novembre.
Accusé par une partie de la population d’avoir truqué les résultats des votes pour obtenir son quatrième mandat de président de la Bolivie le 20 octobre dernier, Evo Morales fait face à une violente contestation populaire.
Cela fait maintenant 18 jours que les Boliviens manifestent dans la rue. Ce vendredi 8 novembre, des unités de police se sont mutinées et des officiers en uniforme ont rejoint les manifestants à La Paz, Sucre, Cochabamba, Santa Cruz, Potosí et Oruro.
S’adressant aux médias locaux, plusieurs agents de police en uniforme ont appelé Morales à démissionner et lui ont dit qu’ils l’empêcheraient de faire de la Bolivie une dictature comme ses alliés l’ont fait à Cuba et au Venezuela.
Le ministre de la Défense nationale, Javier Zabaleta, a appelé au calme à la télévision nationale, et déclaré qu’il était convaincu que la police « continuerait à remplir son mandat constitutionnel consistant à protéger la population ».
Au moins trois personnes sont déjà mortes lors d’affrontements. Plus tôt cette semaine, le maire d’une petite ville a été attaqué par des manifestants qui l’ont traîné pieds nus dans les rues, l’ont couvert de peinture rouge et lui ont coupé les cheveux de force.
Morales, premier président indigène de Bolivie et plus ancien dirigeant d’Amérique latine, accuse ses opposants d’essayer de le destituer de son poste et parle d’une tentative de coup d’État en cours. Niant tout acte répréhensible, il a déclaré qu’il ne démissionnerait pas.
L’Organisation des États Américains (OEA) procède actuellement à un audit des votes dont les résultats devraient être publiés la semaine prochaine.
Source : BBC