Alerte. Le cimetière Schoonselhof de la ville d’Anvers a été envahi par des centaines d’écrevisses créées dans un laboratoire allemand, capables de s’autocloner. Vraiment. Et ces crevettes dites « marbrées » sont un véritable fléau, nous apprenait le Brussels Times le 22 octobre.
Ces créatures n’existent pas dans la nature. Elles sont parthénogénétiques, c’est-à-dire qu’elles sont capables de se reproduire sans s’accoupler, tous les descendants étant des femelles génétiquement identiques. À Anvers, on pense ainsi que « quelqu’un » en a rejeté une poignée dans une mare du cimetière, et elles se sont multipliées jusqu’à en infester chaque recoin.
« Quelqu’un devait avoir l’animal dans son aquarium et l’a relâché dans un canal », estime Kevin Scheers, de l’Institut de recherche sur la nature et les forêts de Bruxelles. « Maintenant il est impossible de toutes les attraper. C’est comme essayer de vider l’océan avec un dé à coudre. »
Le chercheur explique que souvent, les gens ne gardent pas les écrevisses marbrées achetées en animalerie car elles se multiplient trop rapidement. Aussi les rejettent-ils parfois dans la nature, ou dans le cimetière d’Anvers visiblement. Mais selon l’Institut de recherche flamand sur la nature (INBO), elles représentent un danger pour la biodiversité locale.
Comme un seul individu peut se cloner et se reproduire de manière exponentielle, les écrevisses représentent une menace pour l’environnement. L’écrevisse mange en effet tout ce qui lui tombe sous la main, peut parcourir jusqu’à 2 km et creuser jusqu’à un mètre de profondeur…
Source : The Brussels Times