Le patron de Twitter Jack Dorsey était convié dans le Bureau ovale mardi 23 avril pour s’entretenir avec le président des États-Unis. Si Donald Trump a salué cette discussion ouverte « concernant la plateforme et le monde des réseaux sociaux en général », Reuters explique que ce dernier a passé beaucoup de temps à questionner Dorsey sur sa perte d’abonnés sur Twitter.
En effet, selon la société de données sur les médias sociaux Keyhole, en juillet 2018, Trump a perdu 204 000 abonnés, soit 0,4 % des 53,4 millions de personnes qui le suivaient jusqu’alors. Il faut dire qu’à l’époque, Twitter avait justement entrepris une campagne de suppression des comptes suspects. Cette purge concernait des comptes qui, d’après Twitter, « ont été créés par de vraies personnes, mais dont nous ne pouvons pas confirmer que la personne qui a ouvert le compte a toujours le contrôle et l’accès à celui-ci ».
Selon Donald Trump, Twitter aurait une dent contre les politiciens conservateurs. Il avait écrit sur ce même réseau que la société « ne [le] traite pas bien en tant que Républicain », et que c’est « très discriminatoire » alors même qu’il est un des comptes les plus suivis de la plateforme – ce que nie Twitter.
Au cours d’une audience au Sénat au début du mois d’avril, Carlos Monje, directeur des politiques publiques de Twitter, a déclaré que le réseau social « n’utilise pas de points de vue politiques, de perspectives ou d’appartenance à un parti politique pour prendre des décisions, que ce soit en ce qui concerne le classement automatique du contenu sur notre service ou la manière dont nous développons ou nous appliquons nos règles ».
Sources : Reuters/Venture Beat