DigitalClone est un nouveau logiciel capable de mesurer l’espérance de vie des machines à partir de simulations informatiques. Non contents de se substituer progressivement à la main d’œuvre humaine, il faudrait désormais que les robots aient leur propre génome. C’est en tout cas ce sur quoi travaille DigitalClone, un logiciel développé par la startup américaine Sentient Science, pour mesurer l’espérance de vie des machines. Le principe est simple : le logiciel crée des clones virtuels des parties mécaniques des machines qu’il étudie pour pouvoir prédire leur évolution. L’entreprise, soutenue par la NASA et la DARPA (l’Agence pour les projets de recherche avancée de l’armée américaine), travaille depuis 15 ans sur le projet. L’objectif : remplacer les tests physiques par des tests virtuels. Une technologie qui conférerait un avantage compétitif indéniable à l’industrie américaine. Pour développer son logiciel, les chercheurs de Sentient Science ont croisé les données fournies par les agences de défenses américaines sur les performances et la durée de vie de leurs équipements, pour ensuite élaborer des formules mathématiques et concevoir un modèle prédictif. Après avoir passé 9 ans à développer ce projet, l’entreprise a pu commencer à tester son logiciel, en 2010, sur des problématiques concrètes. Elle a travaillé en collaboration avec le centre de recherches de la NASA Ames sur un composant essentiel des hélicoptères. Les prévisions de DigitalClone sur 30 ans se sont révélées parfaitement semblables à la réalité de l’évolution et de la durée de vie des pièces. Depuis, le logiciel a été utilisé pour travailler sur des pièces de l’avion de chasse F35, des hélicoptères Blackhawk et Apache, du télescope Hubble et des implants de l’entreprise médicale Zimmer. À terme, la technologie de Sentient Science pourrait donner un avantage considérable aux usines américaines pour rester compétitives. Il faudra toutefois attendre une vingtaine d’années avant de la voir devenir un outil quotidien de l’industrie. Source : NASA