Crédits : Getty Le café va-t-il disparaître ? Selon une étude publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences et relatée dans Business Insider, les plus grandes régions productrices de café pourraient diminuer de 88 % d’ici 2050. En cause ? Le réchauffement climatique. Pour bien comprendre la situation, il faut se tourner vers les abeilles, qui sont les héroïnes méconnues de notre système alimentaire mondial, car ce sont elles qui sont en charge de polliniser les deux tiers des cultures que nous mangeons. C’est simple : pas d’abeilles, pas de pollinisation, et donc, pas de café. Les impacts sont variables mais bien visibles. En raison des pénuries de café, se procurer un bon café est devenu plus complexe aujourd’hui, ce qui a une répercussion directe sur les 25 millions de producteurs de café à travers le monde. Les grandes enseignes comme Starbucks ou Lavazza, qui ont fait du café leur cheval de bataille, sont aussi inquiètes. « Le changement climatique peut avoir un effet négatif important même à court terme », a déclaré Mario Cerutti, directeur des relations d’entreprises de Lavazza. « Ce n’est plus à l’avenir, c’est au présent. » 2,25 milliards de tasses de café sont consommées chaque jour. Le café une industrie gigantesque, la deuxième exportation la plus précieuse pour beaucoup de pays en développement. Mais le meilleur café, l’Arabica, ne peut se développer que sous certaines conditions, à savoir sur les hauts plateaux tropicaux d’Amérique centrale, au Brésil, en Indonésie, au Vietnam et en Afrique de l’Est. Dans un monde qui se réchauffe avec de fortes pluies et des sécheresses, les abeilles souffrent et un champignon destructeur a vu le jour dans les cultures qui ravage la précieuse graine. Un demi-degré de changement de température peut déjà mettre en péril les exploitations. D’ici à 2050 donc, la moitié des terres actuellement appropriées pour la culture du café ne seront plus adaptées, à moins peut-être que le monde parvienne à limiter le réchauffement à la hausse de 1,5 à 2 degrés Celsius, qui a été fixé comme objectif dans l’Accord de Paris. Mais pour la plupart des agriculteurs, 1,5 degré, c’est déjà trop. Source : Business Insider