Le temple Angkor Vat, édifice central de la cité Khmer du même nom. Les temples d’Angkor témoignent de la grandeur qui était celle de la civilisation cambodgienne au XIIe siècle. Grâce un système de distribution d’eau sophistiqué pouvant abreuver une population nombreuse, les Khmers ont imposé leur puissance sur la région, avant de connaître un déclin fulgurant. Si fulgurant qu’il a fallu attendre les travaux archéologiques du protectorat français du XIXe pour que les Cambodgiens se réapproprient cet héritage. Le site Preah Khan Kompong Svay, déjà connu, apparaît ici dans son ensemble malgré une large couverture forestière. On savait donc la jungle cambodgienne dense et sûrement pleine de secrets. La Cambodian Archaeological Lidar Initiative (CALI) a entrepris de la passer au radar. Pour en faire parler les sous-sols, ils ont eu recours à la technologie Lidar (télédétection par laser). Ainsi, une zone de 2 000 kilomètres carrés a été survolée et passée au rayon fin. Les résultats partiellement dévoilés le 31 mai 2016 dépassent toutefois tous les pronostics. Le laboratoire a annoncé la découverte de nouvelles villes cachées sous la jungle dont tout le monde ignorait l’existence. D’autre part, les fameux systèmes hydrauliques semblent avoir existé bien avant ce que les scientifiques pensaient être la date de leur création. Le Lidar permet d’exposer plus clairement les systèmes hydrauliques présents en sous-sol. L’archéologue et chef de projet Damian Evans déclare sur le site officiel que « des décennies de débroussaillage à la machette ont été éclipsées par quelques heures de vol ». En parallèle de l’exploitation et de l’analyse de tous les résultats, le CALI mènera toutefois des vérifications de terrain jusqu’en 2020. Source : l’annonce sur le site du CALI. Un survivant du génocide livre à son fils un témoignage précis et bouleversant.