Plus d’une centaine d’ouvriers.ères d’une usine taïwanaise de production d’iPhone, située près de Bangalore, au sud de l’Inde, ont saccagé intégralement leur usine pour demander leurs salaires impayés, rapportait la BBC le 13 décembre.
1/4 #Violence at @Apple #iPhone production plant run by Taiwan-based #Wistron Corp at Narasapura near #Bengaluru in India
Nearly 2,000 employees, alleged not been paid, went on a rampage destroying the company’s furniture, assembly units and even attempted to set fire to vehicles pic.twitter.com/qtlHyJiRAh— Crisbin Joseph Mathew (@CrisbinJoseph) December 12, 2020
Les images diffusées sur les réseaux sociaux du saccage de l’usine de Wistron Infocomm montrent les employé.e.s de l’usine détruire ses vitres, les voitures de l’équipe de direction de l’usine, et de nombreux appareils. Les violences ont éclaté alors qu’environ 2 000 travailleurs de l’équipe de nuit quittaient le bâtiment. Des centaines d’entre eux se sont alors mis en grève, saccageant les bureaux de la direction.
Les travailleurs affirment qu’ils n’ont pas reçus leurs salaires complets depuis quatre mois, bien qu’on les oblige à faire des heures supplémentaires. Pourtant, Wistron a déclaré qu’elle « s‘engageait à respecter la législation locale en matière de travail ». Quant à ces incidents, l’entreprise n’a pas fait directement référence aux plaintes des travailleurs, mais a déclaré que l’incident avait été causé « par des personnes non-identifiées venues de l’extérieur qui ont pénétré dans son usine et l’ont endommagée avec des intentions peu claires ».
Le vice-ministre de l’État indien du Karnataka, C. N. Ashwathnarayan, a condamné une violence « gratuite » et déclaré que son gouvernement veillerait à ce que la situation soit « résolue rapidement ». « Nous veillerons également à ce que tous les droits des travailleurs soient dûment protégés et que toutes leurs cotisations soient acquittées », a-t-il tweeté cependant.
Satyanand, un responsable syndical local, a déclaré qu’il y avait une « exploitation brutale » à l’usine. « Le gouvernement de l’État a permis à l’entreprise de bafouer nos droits fondamentaux », dit-il. Apple n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaires de la BBC, mais l’entreprise a déclaré dans le passé qu’elle prenait « très au sérieux » les conditions de travail sur les sites des fournisseurs. Les employés de Wistron Infocomm attendent de voir.
Source : BBC