Un groupe de scientifiques a proposé une solution pour garantir la survie de l’espèce humaine et de millions d’autres espèces animales et végétales en cas de scénario apocalyptique. Cachée à l’intérieur des tubes de lave de la Lune, une « arche lunaire » pourrait préserver le sperme, les œufs et les graines de millions d’espèces terrestres, rapportait Live Science le 14 mars.
La banque de gènes serait cachée en toute sécurité dans des tunnels de lave, creusés sur la Lune il y a plus de 3 milliards d’années, et serait alimentée par des panneaux solaires. Selon les chercheur.euse.s, elle permettrait de préserver cryogéniquement l’ADN des 6,7 millions d’espèces connues de plantes, d’animaux et de champignons sur Terre, ce qui nécessiterait au moins 250 lancements de fusées pour être transportés sur la Lune.
Les scientifiques estiment que cette entreprise pourrait protéger la faune de notre planète contre des scénarios tels qu’une éruption de supervolcan ou une guerre nucléaire, et assurer la survie de leurs gènes. Ils ont d’ailleurs présenté leurs plans pour l’arche lunaire dimanche 7 mars lors de la conférence aérospatiale de l’IEEE.
« Il y a une forte interconnexion entre nous et la nature », déclare l’auteur principal Jekan Thanga, chef du laboratoire d’exploration spatiale et robotique terrestre (SpaceTREx) à l’université de l’Arizona. « Nous avons la responsabilité d’être les gardiens de la biodiversité et de trouver les moyens de la préserver. »
Pourtant, les coûts à engager extrêmement élevés pourraient empêcher cet incroyable projet. « La construction de l’arche et le transport des échantillons coûteront des centaines de milliards de dollars », ajoute Jekan Thanga. « Mais ce n’est pas totalement hors de question pour des collaborations internationales comme l’ONU. »
Créer des sauvegardes génétiques pour préserver la biodiversité n’est pas un concept nouveau. Le Svalbard Global Seed Vault, situé dans le cercle polaire arctique en Norvège, contient les échantillons génétiques d’espèces végétales du monde entier et a déjà été utilisé pour réintroduire certaines plantes dans la nature. Cependant, cette voûte risque toujours d’être détruite par l’élévation du niveau de la mer ou par une chute d’astéroïdes.
Source : Live Science