Une équipe de chercheurs a suggéré que des télescopes de la taille de planètes pourraient être construits grâce aux technologies d’informatique quantique, rapportait New Scientist le 2 mai.
Les télescopes formeraient entre eux un énorme réseau et seraient directement implantés dans l’espace. Ces observatoires, qui ne sont pour le moment que des idées, seraient capables de voir beaucoup plus loin et d’observer avec une résolution bien plus élevée que les télescopes actuels. Selon Zixin Huang, un scientifique de l’université Macquarie en Australie, cette innovation pourrait bien « révolutionner l’imagerie astronomique ».
Au final, cet utopique réseau formerait un seul et unique télescope géant avec une ouverture bien plus grande. Les techniques de communications quantiques qui seraient sollicitées permettraient de surmonter les « limitations physiques ». En bref, la déperdition d’images ne sera plus un problème, tout comme le phénomène de bruit. En imagerie, le bruit est la dégradation que va subir l’image entre son acquisition et son enregistrement. Ce défaut constitue un des problèmes majeurs de l’imagerie astronomique actuelle.
Au premier abord flou, le phénomène de physique quantique repose sur une mécanique assez simple que l’on peut résumer ainsi. Lorsqu’un photon — la source de lumière que vient capter un appareil photo —, se dépose sur le réseau de télescope, il est stocké dans une mémoire dite « quantique ». Les données de l’intégralité de ces photons s’unissent entre elles et se lient, peu importe leur éloignement. Les photons partageront alors un état quantique dit « unifié ». Ainsi, chacun d’entre eux possèdera toute l’information contenue dans la mémoire quantique, ce qui rend impossible la perte de données.
Source : New Scientist