Le laboratoire d’État russe Vektor a annoncé mardi qu’il lançait des recherches sur les virus préhistoriques. Ses chercheurs vont analyser les restes d’animaux récupérés dans le pergélisol fondu, rapportait le Siberian Times le 16 février.
Le laboratoire, basé en Sibérie, a déclaré dans un communiqué que le but du projet était d’identifier de potentiels paléovirus, et de mener des recherches avancées sur leur évolution. L’étude, menée en collaboration avec l’université de Iakoutsk, a commencé par l’analyse de tissus extraits d’un cheval préhistorique qui aurait au moins 4 500 ans. Les chercheurs ont ajouté qu’ils sonderaient également les restes de mammouths, d’élans, de chiens, de perdrix, de rongeurs, de lièvres et d’autres animaux préhistoriques.
« Ce sont des espèces qui ont été découvertes au cours des dix dernières années, et seules des études bactériologiques ont été menées sur elles. Nous menons donc des recherches sur les paléovirus pour la toute première fois », explique Maxim Cheprasov, chef du laboratoire du Mammoth Museum de l’université de Iakoutsk.
Les résultats de ces études permettront de mettre en valeur le potentiel danger d’une épidémie préhistorique. En effet, la fonte du pergélisol en Sibérie pourrait permettre à certains paléovirus de revenir à la vie… C’est donc pour des raisons de sécurité que le laboratoire Vektor est en charge des expériences. Ancien centre de développement d’armes biologiques à l’époque soviétique, il est l’une des deux seules installations au monde à stocker le virus de la variole. Ce qui n’est pas rassurant du tout.
Source : The Siberian Times