Des scientifiques australien.ne.s de l’université Curtin affirment dans une nouvelle étude que la fuite d’un composé toxique dans l’organisme appelé « bêta-amyloïde » pourrait être la cause de la maladie d’Alzheimer, annonçait Alzheimer News Today le 20 septembre.
La bêta-amyloïde est un composé créé principalement dans le foie et le cerveau qui est depuis longtemps déjà associé à l’apparition de démences chez l’être humain. En effet, les scientifiques avaient déjà noté une accumulation toxique de bêta-amyloïde dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Grâce à cette nouvelle étude, des scientifiques australien.ne.s, qui ont réalisé les tests sur des souris, ont découvert que la bêta-amyloïde toxique se forme surtout dans le foie avant d’être transportée dans la circulation sanguine par les lipoprotéines. L’équipe a testé la « voie sang-cerveau » en modifiant génétiquement des modèles de souris pour produire de la bêta-amyloïde humaine uniquement dans le foie, qui fabrique des lipoprotéines.
« Nous savions déjà que la caractéristique principale des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer était l’accumulation progressive de dépôts de protéines toxiques dans le cerveau, appelées bêta-amyloïdes, mais on ne savait pas d’où provenait l’amyloïde, ni pourquoi elle se déposait dans le cerveau », a déclaré le Pr John Mamo, directeur du Curtin Health Innovation Research Institute (CHIRI).
« Nos recherches montrent que ces dépôts de protéines toxiques qui se forment dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer s’y infiltrent très probablement à partir de particules porteuses de graisses dans le sang, appelées lipoprotéines. Cette voie sang-cerveau est importante car si nous pouvons gérer les niveaux de lipoprotéine-amyloïde dans le sang et empêcher leur fuite dans le cerveau, cela pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements potentiels pour prévenir la maladie d’Alzheimer et ralentir la perte de mémoire », s’enthousiasme Mamo.
Cette étude semble montrer que la bêta-amyloïde dérivée des organes périphériques, en particulier du foie, contribue à la neurodégénération et à la neuroinflammation observées dans la maladie d’Alzheimer. Bien que d’autres études soient nécessaires pour confirmer que le même lien existe chez l’humain, cette découverte représente une nouvelle étape importante dans la lutte contre Alzheimer.
Source : Alzheimer News Today