Les prix Ig Nobel ont été décernés jeudi 12 septembre à l’université Harvard, aux États-Unis. Le travail de deux chercheurs français sur la chaleur des testicules a été mis à l’honneur, rapporte aujourd’hui The Guardian.
Les Prix Ig Nobel (jeux de mots pour désigner des anti-prix Nobel, qui seront remis pour leur part dans quelques semaines à Stockholm) sont des récompenses décernées à des recherches plus loufoques les unes que les autres, « qui font d’abord rire, puis réfléchir ».
La 29e édition du genre a eu lieu hier et cocorico, il y a des gagnants français : Bourras Bengoudifa et Roger Mieusset, du groupe de recherche en fertilité humaine de l’université de Toulouse, ont été récompensés par un Ig Nobel d’anatomie pour leurs recherches sur la température des testicules. La question était de savoir si les deux testicules d’un homme sont à la même température.
Ils ont ainsi mené leurs expériences à l’aide de capteurs thermiques, et en plaçant leurs sujets dans différentes positions, nus et habillés. La réponse est non, les bourses d’un homme ne sont pas à la même température, la gauche apparaissant légèrement plus chaude que la droite.
Ce n’est cependant pas le cas lorsque les hommes sont nus : c’est alors le testicule droit qui a la température la plus élevée.
L’une des explications proposées est que la majorité des hommes portent à gauche. Le penis reposant sur le testicule gauche, celle-ci est de fait plus chaude. Une seconde serait liée à la légère asymétrie des deux testicules, le gauche étant 7 à 10 % plus petit que le droit.
La cérémonie est à revivre en intégralité ici :
Autres récompenses, en vrac :
- Le prix Ig Nobel de médecine a été attribué à l’italien Slivano Gallus qui a travaillé sur l’influence de la consommation de pizza dans la lutte contre les maladies.
- Le chercheur anglais Francis McGlone a reçu un très joli Ig Nobel de la Paix pour ses recherches sur l’endroit du corps le plus agréable à gratter. Podium : les chevilles, suivies du dos et de l’avant-bras.
- Patricia Yang et David Hu, ingénieurs du Georgia Institute of Technology à Atlanta, sont les heureux lauréats du Ig Nobel de physique pour avoir expliqué avec une grande clarté pourquoi les wombats font des crottes carrées.
Source : The Guardian