Crédits : Flashmovie/Shutterstock Les scientifiques l’appellent « particule d’ange », en référence au roman Anges et Démons de Dan Brown. Une particule qui est sa propre antiparticule. Théorisée pour la première fois il y a 80 ans, elle a été découverte le 20 juillet dernier par des scientifiques de l’université de Stanford, en Californie, dont les travaux ont été publiés dans la revue Science. Eux l’appellent plus volontiers particule de Majorana, du nom du physicien italien Ettore Majorana qui l’a théorisée pour la première fois en 1937. Il a mystérieusement disparu l’année suivante. Une antiparticule est une particule dotée de la même masse qu’une particule donnée, mais à la propriété électrique ou magnétique opposée. L’antiparticule d’un électron est le positron, par exemple. Celle du neutron est l’antineutron. Si une particule et son antiparticule se rencontrent, elles s’annihilent et provoquent une déflagration énergétique. Pas la particule de Majorana. Elle pourrait notamment servir à transporter les données des futurs ordinateurs quantiques avec plus de stabilité que d’autres particules, qui risquent l’annihilation en rencontrant leur antiparticule. Le professeur Giorgio Gratta et son équipe ont cependant tenu à préciser qu’ils n’avaient pas directement observé des particules d’ange. Ils ont plus exactement été témoins « d’excitations dans un matériau qui se comporte comme des particules de Majorana ». Mais cette annonce a suffi à faire relever la tête de toute la communauté scientifique. Car le plus étrange, c’est qu’elles ne peuvent à priori pas exister naturellement dans l’univers. « Disons qu’il est très improbable qu’elles apparaissent dans l’univers, mais qui sommes-nous pour l’affirmer ? » conclut humblement le professeur Gratta. Source : Stanford News Service