Une équipe de scientifiques et designers américains a mis au point de véritables steaks créés à partir des propres cellules du consommateur, le DIY ultime. Ils expliquent que l’Ourboros Steak est un moyen idéal d’épargner les animaux et l’environnement tout en satisfaisant notre appétit de viande. Et ce n’est même pas du cannibalisme ! Des prototypes de leurs steaks sont exposés au Musée du Design de Londres, rapportait le magazine Dezeen le 13 novembre.
À l’occasion de la remise annuelle des prix « Beazley Designs », décernés par le Musée du Design de Londres, le biologiste Andrew Pelling, fondateur de la société de biotechnologie Spiderwort Inc, la designeuse industrielle Grace Knight et le biologiste Orkan Telhan ont dévoilé leurs steaks Ourboros, de petites pièces de viande de la taille d’un amuse-bouche, présentés dans des assiettes.
« Le sang humain périmé est un déchet pour le système médical. Or il est moins cher et plus durable que le sang frais, mais moins bien accepté culturellement », expliquent-ils. « Les gens pensent que se manger soi-même est du cannibalisme, mais ce qui n’est techniquement pas le cas. »
L’équipe considère la culture d’Ourboros Steaks comme un projet DIY : les consommateurs pourront acheter un kit contenant des tampons pour recueillir les cellules de leurs joues, des petits rangements fabriqués à partir de mycélium de champignon pour les cultiver, du sérum humain pour les nourrir et des instructions sur la température appropriée pour les cultiver pendant trois mois. Après quoi vos mini-steaks humains seront prêts à déguster.
Mais pour l’instant aucune de ces viandes cultivées n’a encore été approuvée à la vente. Cela ne devrait cependant plus tarder puisque le marché de la viande de labo pourrait peser jusqu’à 572 millions de dollars d’ici 2025. Bon appétit !
Source : Dezeen