Dans les restes fossilisés d’un petit dinosaure vieux de 125 millions d’années, des paléontologues chinois ont réussi à trouver des molécules organiques qui contiennent selon eux des restes d’ADN, indique The Scientist.

Le Caudipteryx est un petit dinosaure de la taille d’un paon. Il possède de longues plumes au bout de sa queue et pourrait s’apparenter à l’ancêtre de l’autruche, lui qui n’a pas la capacité de voler. Il vivait sur les rives des lacs de la province du Liaoning, au nord-est de la Chine, il y a 125 millions d’années. Les fossiles de ces petites bêtes sont particulièrement bien conservés, car des cendres volcaniques recouvrent leurs carcasses. C’est grâce à cette préservation particulière des fossiles que des chercheurs de l’institut de paléontologie des vertébrés et de paléoanthropologie (IVPP) de Chine ont fait une découverte extraordinaire : de l’ADN de dinosaure.

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Les paléontologues ont extrait un bout de cartilage du fémur droit de la créature fossilisée avant de procéder à son analyse. Ils ont ensuite isolé des cellules, puis à l’aide d’un produit qui s’attache aux noyaux de celles-ci, ils les ont colorées. L’excellent état du fossile a permis aux chercheurs d’observer un noyau parfaitement conservé, qui pourrait contenir des biomolécules et des fils de chromatine, une structure contenant de l’ADN. Les premières conclusions suggèrent que des restes d’ADN du dinosaure ont bien été retrouvés. D’après les chercheurs, même si la découverte est importante, il reste encore beaucoup de travail pour déterminer l’importance des molécules et les informations qu’elles contiennent.

Personne n’a jamais réussi à séquencer de l’ADN de dinosaure. Les méthodes de séquençage actuelles peuvent fonctionner sur des « jeunes fossiles » ne dépassant pas le million d’années. On considérait jusqu’ici que les dinosaures étaient trop vieux pour conserver des traces d’ADN – l’ambre n’en a jamais préservé, contrairement au film de Steven Spielberg. Mais après cette découverte incroyable, les rêves d’un véritable Jurassic Park peuvent être réactivés. 

Source : The Scientist