Des satellites ont pour la première fois enregistré la pollution provoquée par les émissions de méthane provenant des rots et des pets de vaches en Californie. Ces données pourraient permettre aux agriculteurs de réduire l’impact climatique des troupeaux, indique CNN le 30 avril.
Tandis que les experts ont rappelé que la réduction mondiale des émissions de gaz à effet de serre doit s’accentuer au plus vite, une nouvelle technologie a permis de mesurer le pouvoir polluant du méthane émis par un troupeau de vaches. La société canadienne GHGSat, spécialisée dans la surveillance des émissions depuis l’espace, a effectivement observé pour la première fois en janvier les rots et les pets de vaches dans une zone agricole de la vallée de Joaquin, en Californie. Or, le méthane produit par les vaches quand elles digèrent l’herbe devient un gaz à effet de serre encore plus polluant que le dioxyde de carbone lorsqu’elles le rejettent. Les cinq émissions de méthane recueillies par GHGSat représenteraient, si elles se poursuivaient sur le même rythme pendant un an, l’équivalent du gaz consommé par 15 400 foyers aux États-Unis.
« Cette technologie repousse vraiment les limites de nos capacités », a indiqué le directeur des ventes de GHGSat, Brody Wright. Les données observées pourraient effectivement s’avérer utiles afin de limiter l’impact climatique d’un troupeau de bovins. « Cela nous donne l’occasion de procéder à davantage de vérifications et de contrôles de ces types de sources d’émissions », confirme-t-il.
Responsable à lui seul d’environ 3,7 % de toutes les émissions mondiales de gaz à effet de serre, l’élevage de bovins est un problème majeur pour l’environnement. Mais ces chiffres précis et inédits sur les émissions de méthanes des vaches pourraient changer la donne, car ils peuvent conduire les agriculteurs à changer leurs méthodes d’élevage. Pour réduire les émissions de méthanes, réinventer l’alimentation des vaches peut être une solution efficace. Par exemple, des recherches indiquent que l’intégration de suppléments d’algues dans le régime alimentaire des vaches peut réduire leurs émissions de méthane de 80 %, tout en n’affectant pas le goût de la viande.
Source : CNN