Des milliers d’oiseaux migrateurs sont morts inexplicablement dans le sud-ouest des États-Unis, rapporte le Guardian ce mercredi 16 septembre. Selon les ornithologues, la tragédie serait probablement liée à la crise climatique.
Ce phénomène s’est produit au Nouveau-Mexique, dans le Colorado, au Texas, en Arizona et au Nebraska. Toutes sortes de gobemouches, d’hirondelles et de fauvettes sont littéralement « tombés du ciel ». Les chercheurs craignent qu’il s’agisse des symptômes apocalyptiques d’une extinction massive.
Pour Martha Desmond, professeure au département de biologie de l’université d’État du Nouveau-Mexique (NMSU), les centaines d’oiseaux morts découverts ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Elle craint que des centaines de milliers d’autres oiseaux migrateurs soient déjà morts à l’ombre des regards. « Ramasser ces carcasses et réaliser que c’est un phénomène répandu vous brise le cœur. Voir autant d’individus et d’espèces mourir est une tragédie globale », a déclaré Desmond.
Ces oiseaux migrateurs commencent leur voyage de l’Alaska et du Canada, puis survolent le sud-ouest des États-Unis pour atteindre les terres d’Amérique centrale et du Sud. Durant ce voyage, il est nécessaire qu’ils atterrissent tous les deux ou trois jours pour se nourrir.
Or, les incendies historiques qui ont ravagé les États de l’ouest des États-Unis pourraient expliquer qu’ils aient dû réorienter leur migration loin des zones côtières, riches en ressources, et se déplacer vers l’intérieur des terres en passant par le désert de Chihuahuan, où la nourriture et l’eau sont rares. Si cette hypothèse est vérifiée, cela signifierait qu’ils sont morts de faim. « Ils n’ont que les plumes sur les os », déplore Allison Salas, chercheuse à la NMSU. « C’est comme s’ils avaient volé jusqu’à ce qu’ils n’en puissent plus. »
Source : The Guardian