Crédits : Pixabay/Ulyces.co Que faire quand votre gouvernement ne veut pas freiner la progression du réchauffement climatique, remet en cause son existence et risque encore d’empirer les choses ? Il y a de quoi désespérer. Ce n’est pas le cas des généticiens de l’université de Floride, qui prétendent détenir une partie de la solution au problème. Le 23 juin dernier, ces chercheurs de l’institut des sciences agroalimentaires de l’université de Floride (UF/IFAS) ont annoncé le développement d’une espèce de vaches génétiquement modifiées pour supporter la chaleur. Une proposition inquiétante qui a reçu une bourse de 733 000 dollars sur trois ans de la part de l’État. En étudiant les vaches Brangus – un hybride de bœuf européen et de zébu –, les scientifiques veulent identifier les gènes responsables de cette aptitude pour en doter d’autres vaches. « Le stress lié à la chaleur est le principal facteur limitant la production de protéines animales », explique le Dr Rachel Mateescu, professeure au département des sciences animales de l’UF/IFAS, au site Digital Trends. « Il affecte négativement la santé et le bien-être du bétail dans les régions tropicales et subtropicales. Son impact va s’accroître dramatiquement à cause du réchauffement climatique. » C’est pourquoi, selon le Dr Mateescu et son équipe, il est « impératif » que le bétail américain soit prémuni du stress lié à la chaleur, afin d’ « améliorer la productivité et d’assurer l’approvisionnement en nourriture ». Le fait qu’un tel projet ait reçu une aide aussi importante est le signe que la manipulation génétique a les faveurs des élites politiques américaines. Plutôt que de s’attaquer aux racines du problème du réchauffement climatique ou de tenter de résorber ses conséquences par des techniques respectueuses de la nature, il est ici question d’altérer son évolution – un geste dont on ignore les conséquences. Quitte à devoir faire face à deux catastrophes au lieu d’une. Source : Digital Trends