Une équipe du 5 Gyres Institute a découvert un chameau avec plus de 2 000 sacs plastiques dans l’estomac. Dans un article, son co-fondateur, Marcus Erikson, a rappelé le problème dramatique de la pollution plastique et notre incapacité à le solutionner, rapportait le Washington Post le 23 mars.
Au cours de recherches à Dubaï, les chercheurs ont découvert plus de 300 chameaux morts après avoir mangé des déchets humains. L’un d’entre eux en avait même ingéré environ 2000, qui formaient une masse de la taille d’une grosse valise dans son estomac. Pour les animaux, l’ingestion de plastique peut provoquer des ulcères, un inconfort énorme et une sensation de satiété en continue. Ces déchets entraînent ainsi des saignements intestinaux, la déshydratation, la malnutrition et la mort.
Pour Erikson, une partie du problème est l’incapacité de la société à conceptualiser la pollution plastique comme un fléau. « Nous avons une pandémie de pollution plastique du sommet des montagnes au fond de la mer », a-t-il écrit. « Mais une vision étroite du problème limite notre capacité à le résoudre. »
Erikson plaide pour que les dirigeants mondiaux approuvent un traité des Nations Unies sur la pollution par les plastiques. De fait, le traité vise à abolir les produits de consommation en plastique nocifs et à introduire des alternatives durables. Pourtant, la production de plastique continue d’augmenter chaque année. Et le phénomène s’accentue encore puisque, d’après les projections, plus de 600 millions de tonnes pourraient être produites en 2025, contre 400 millions il y a quelques années.
Source : Washington Post