Un peu plus de deux mois après avoir subi le plus gros tremblement de terre de son histoire, la Croatie se retrouve avec une situation très étrange sur les bras. Des milliers de personnes vivent dans la peur d’être englouties par la Terre après l’apparition de centaines de trous béants dans la zone du séisme, obligeant certaines familles à partir, rapportait le New Daily le 6 mars.
Mesuré à 6,4 points sur l’échelle de Richter, le séisme du 29 décembre 2020 a touché directement 116 000 personnes, principalement dans les villes de Petrinja, Sisak et Glina, et les zones rurales qui les entourent. Plus de 35 000 maisons ont été endommagées par le fort tremblement et ses nombreuses répliques, et cinq décès attribués au phénomène naturel destructeur ont été rapportés. Mais selon les témoignages des habitants du village de Mečenčani, situé à environ 25 km de l’épicentre du tremblement de terre, les premiers gouffres sont apparus deux jours avant.
Dix jours après la catastrophe naturelle, il y avait 15 nouveaux trous dans le village plus 15 autres dans les environs. Puis au cours des semaines qui ont suivi, le nombre de trous a continué de grimper, dépassant rapidement la centaine. Parce que les gouffres continuent de surgir à un rythme étonnant, les scientifiques n’ont même pas eu la chance d’évaluer la situation. Des experts de la faculté des mines, de géologie et de génie pétrolier de Zagreb ont tenté de formuler des recommandations, mais avec des vies en jeu, il est difficile pour quiconque d’assumer ses responsabilités et d’élaborer une stratégie.
« Il y en a maintenant un très grand nombre, qui continue d’augmenter, et nous sommes devons absolument trouver une solution afin que la vie des habitants ne soit pas menacée », a déclaré Tomo Medved, le chef du groupe de travail chargé des conséquences du tremblement de terre. Il a aussi précisé que de nombreux gouffres s’étaient ouverts à proximité immédiate de résidences.
Étant donné que des répliques sont toujours enregistrées dans la zone touchée par le tremblement de terre, d’autres trous pourraient apparaître, et le remplissage de ceux existants n’apparaît pas comme une solution viable. Pour l’instant, les autorités évacuent les communautés les plus touchées et installent des logements temporaires dans des conteneurs aménagés. Bien qu’ils ne soient pas aussi effrayants que les trous géants apparus dans la toundra russe, les trous croates sont plus dangereux, car elles surgissent dans une zone habitée.
Source : The New Daily