Les astronomes du Space Telescope Science Institute ont découvert, grâce aux données de la sonde New Horizons, la présence d’une lueur cosmique inexpliquée dans les profondeurs de l’espace, rapportait Vice le 20 novembre.
On aurait tort d’imaginer que l’espace est aussi noir qu’un puits sans fond : malgré son apparence, il est en réalité éclairé par des millions de lueurs minuscules provenant d’étoiles anciennes, réfléchies par la poussière cosmique. Mais en cherchant à mesurer le volume total de lumière dans l’espace, une équipe internationale d’astrophysiciens a réalisé qu’une partie d’entre elle provient de sources encore non-identifiées, comme ils le décrivent dans une nouvelle étude.
« On cherche depuis longtemps à mesurer l’énergie totale émise par toutes les étoiles et les galaxies », confie Marc Postman, l’un des auteurs de l’étude. « Notre équipe cherche à déterminer à quel point l’espace est sombre, ou en d’autres termes, quel volume lumineux nous pouvons détecter lorsqu’un télescope ou une sonde comme New Horizons observe une zone du ciel donnée. »
En utilisant les données récoltées par New Horizons, dont les observations sont plus fines que celles d’un télescope spatial comme Hubble, les chercheurs ont comparé le volume de lumière perçu au nombre d’objets lumineux compris dans son champ d’observation. Et il s’avère que New Horizons perçoit davantage de lumière qu’elle ne le devrait en théorie…
Postman et ses collègues émettent donc l’hypothèse que cette mystérieuse lueur cosmique, dont on ne perçoit pas encore la source, serait due soit aux résidus d’étoiles mortes depuis longtemps, soit à la collision de particules de matière noire. Il est encore trop tôt pour le dire, mais l’énigme de cette lueur cosmique non-identifiée vient s’ajouter aux mystères de l’univers qu’il nous reste à résoudre.
Source : Vice