Dans un rapport publié mercredi dans la revue Nature, une équipe d’astronomes affirme avoir découvert grâce au télescope spatial Hubble l’étoile la plus éloignée de la Terre jamais observée, relayait le Washington Post le 30 mars. Ils la décrivent comme cinquante à cent fois plus massive que notre soleil et environ un million de fois plus brillante, sa lumière stellaire ayant parcouru 12,9 milliards d’années pour atteindre le télescope.
L’auteur principal du rapport, Brian Welch, un doctorant de 27 ans de l’Université Johns Hopkins, a eu l’honneur de donner le nom de son choix à l’étoile. Il a opté pour “Earendel”, un mot de vieil anglais qui signifie “étoile du matin”. Earendel se trouve dans une jeune galaxie connue sous le nom de Sunrise Arc – “Arc du lever de soleil” en français –, et s’est formée moins d’un milliard d’années après le Big Bang, selon les astronomes.
« C’est l’une des découvertes majeures du télescope spatial Hubble, au cours de ses 32 années d’observation », a affirmé Rogier Windhorst, astronome de l’université d’Arizona State et co-auteur du rapport. Heidi Hammel, planétologue et vice-présidente exécutive de l’Association des universités pour la recherche en astronomie, trouve cette découverte remarquable : « Cela nous donne un aperçu de la formation des étoiles à des distances beaucoup plus grandes que celles auxquelles nous pouvions traditionnellement accéder ».
Selon la NASA, la précédente détentrice du record de l’étoile individuelle la plus éloignée de la Terre était la supergéante bleue Icarus, détectée par Hubble en 2018. Située à 9 milliards d’années-lumière, elle avait été trouvée dans la constellation du Lion.
Source : Washington Post