Une équipe internationale d’astronomes a détecté 35 nouvelles ondes gravitationnelles successives décrites comme un véritable « tsunami », rapportait l’Université nationale australienne le 8 novembre. Il s’agit du plus grand nombre d’ondes gravitationnelles jamais détectées ensemble.
Le 7 novembre dernier, une équipe internationale de scientifiques a réalisé une découverte unique. Dans leur étude, ils décrivent le phénomène comme un « tsunami » d’ondes gravitationnelles : 35 nouvelles détections d’ondes issues de paires de trous noirs, ou de trous noirs couplés avec des étoiles à neutron. Les ondes gravitationnelles sont des oscillations dans l’espace-temps produites par des phénomènes cosmiques d’une extrême violence, tels que l’explosion d’une étoile ou la fusion de trous noirs. Les résultats ont été obtenus entre novembre 2019 et mars 2020 grâce aux observatoires LIGO et Virgo, deux outils fondamentaux dans la recherche d’ondes gravitationnelles.
Ces récents travaux s’ajoutent aux 55 autres événements observés grâce aux ondes gravitationnelles. Au total, 90 détections ont été réalisées via trois catalogues d’observations différents, les dernières faisant partie du groupe « GWTC-3 ». « Ces observations de coalescences binaires compactes présentent un aperçu inédit des propriétés des trous noirs et des étoiles à neutron », expliquent les scientifiques dans l’étude. « Au fur et à mesure que la population d’observations d’ondes gravitationnelles augmente, il sera possible de faire des mesures de plus en plus détaillées de la physique des objets compacts », poursuivent-ils. Les chercheurs espèrent avec ces découvertes mesurer plus facilement des objets tels que des restes d’étoiles massives.
Un siècle auparavant, Albert Einstein l’avait prédit dans sa théorie de la relativité générale, les ondes gravitationnelles existent. Les premières ont été détectées en 2015 et, en 2017, Rainer Weiss, Barry Barish et Kip Thorne remportent le prix Nobel de physique pour leurs travaux sur les ondes gravitationnelles. Les travaux avancent à grande vitesse et l’univers mystérieux des ondes gravitationnelles se dévoile de plus en plus.
Source : Université nationale australienne