Une équipe d’astronomes de l’université Cornell a détecté ce qu’ils croient être la première signature radio émise par une planète en dehors de notre système solaire, annonçaient-ils dans le Cornell Chronicle le 16 décembre.
Mais restons calmes, les scientifiques ont d’ores et déjà réfuté la possibilité de signaux émanant d’une civilisation extraterrestre. Cependant, d’après l’étude qu’ils ont publiée dans la revue Astronomy & Astrophysics, détecter les signatures radio d’une exoplanète reste un outil précieux pour les chercheurs qui veulent savoir si un autre monde est susceptible d’accueillir la vie.
L’exoplanète en question est ce qu’on appelle un « Jupiter chaud », c’est-à-dire qu’il ferait environ 730 °C à sa surface, car elle orbite très près de son étoile, située dans la constellation du Bouvier. Les scientifiques affirment qu’ils devront poursuivre leurs recherches pour confirmer qu’il s’agit bien de la source du signal radio, capté à l’aide du Low Frequency Array (LOFAR), un radiotélescope situé aux Pays-Bas. S’ils ont raison, ces signaux radio pourront révéler si ces mondes ont des magnétosphères comme celle qui protège la Terre et la rend habitable.
En effet, l’observation du champ magnétique d’une exoplanète aide les astronomes à déchiffrer les propriétés intérieures et atmosphériques d’une planète, ainsi que la physique des interactions étoile-planète, explique Turner, membre de l’Institut Carl Sagan de l’université Cornell. Le champ magnétique de la Terre la protège des vents solaires, ce qui permet de garder la planète habitable.
Ainsi, « Si les exoplanètes ont un champ magnétique semblables à la Terre, cela peut contribuer à leur potentielle habitabilité en protégeant leur propre atmosphère des vents solaires et des rayons cosmiques, et en protégeant la planète contre les pertes atmosphériques », détaille Turner.
Source : Cornell Chronicle